Ping Yao, le retour vers les dynasties Ming et Qing.
Pour aller à Ping Yao (la province du Shanxi en Chine), il est préférable de prendre le train. Situé à 450 km au sud-ouest de Pékin, c’est un tout petit voyage au cours duquel nous pouvons admirer les champs cultivés encore très souvent à l’ancienne, c’est-à-dire avec des bœufs et à la main. Les rencontres sont aisées dans les trains, car les Chinois parlent facilement aux étrangers dans les provinces reculées. En-dehors des grandes villes, il y a très peu de Chinois qui parlent Anglais et mon ami Ji Min qui m’accompagne pour cette visite fait la discussion avec nos sympathiques voisins qui sont très heureux de poser pour la photo.
Ping Yao est une ville exceptionnelle, typique cité chinoise Han traditionnelle fondée au XIVe siècle. Située dans la province centrale de Shanxi, la ville présente trois zones remarquables : la zone antique à l’intérieur des murailles, le temple de Shuanglin à 6 kilomètres au sud-ouest du siège du comté et le temple de Zhenguo à 12 kilomètres au nord-est de ce même siège. La vieille ville de Ping Yao a bien conservé sa forme historique de capitale de comté du peuple Han en Chine centrale entre les 14e et 20e siècles. Fondée au 14e siècle et couvrant une superficie de 225 hectares, la veille ville de Ping Yao est un ensemble composé de murailles anciennes, de rues et de ruelles, de magasins, d’habitations et de temples. Sa disposition est le parfait reflet des développements de styles architecturaux et de la planification urbaine des villes Han sur plus de cinq siècles.
Nous entrons dans la vieille ville par des portes pour aller directement dans les rues commerçantes du centre. En octobre, ce n’est pas la plus forte saison touristique, mais cela me va bien, car les gens sont plus décontractés. Les maisons de l’époque sont presque toutes en retrait ; derrière une entée qui donne sur une cour intérieure. Les constructions sont en briques grises traditionnelles, les décorations des fenêtres et des portes sont en bois. C’est un émerveillement permanent qui conduit inéluctablement à imaginer ce que devait être la vie à cette époque. Tout est resté quasiment intact ou presque, le moyen idéal pour ce déplacer dans la vielle ville demeure le vélo et quelques panneaux sont là pour perturber cette immersion en Chine antique.
Pour les repas, pas de problème, la restauration rapide de rue est partout présente et les légumes en abondance. Ici aussi, les rencontres sont faciles, nous discutons avec un gardien de musée qui nous raconte l’histoire de la ville, nous croisons les enfants qui rentrent de l’école avant de rentrer boire un thé chaud et se préparer pour la nuit.
Le lendemain matin, je me réveille assez tôt, mais pas assez pour participer à la gymnastique traditionnelle. Notre visite continue jusqu’au soir, vieilles maisons, ambiances feutrées et clairs obscurs.
Ping Yao (Chine) – 22 octobre 2008