Venise, ville d’eau et de lumière.

Ce qui étonne le plus en entrant dans Venise, c’est la proximité entre les deux mondes de l’eau et de la terre. Au grès des détours entre les ruelles et les ponts, on finit par s’égarer. De ruelles sombres à des ponts qui ne mènent nulle part, les détours finissent par avoir raison de notre orientation. Je me souviens avoir marché toute une journée sans avoir l’impression de passer aux mêmes endroits, de m’arrêter souvent pour admirer un point de vue éphémère, de courir après le soleil d’hiver. Finalement, n’est est ce pas la meilleure façon d’apprécier Venise et de découvrir ses charmes romantiques.

Décrire Venise est une tache impossible. Il y a la Venise que l’on voit et la Venise secrète, historique, cachée derrière les murs chancelants qui s’enfoncent inéluctablement dans la mer sablonneuse. On ne peut sortir indemne de Venise tant l’ancrage historique est fort. Même en scrutant depuis le bord de la place San Marco vers le large, notre regard est arrêté par l’île de San Giorgio Maggiore et son abbaye puis par le Lido où les Romains s’étaient installés et plus tardivement servait de campement pour les Croisés. Depuis toujours, le Lido fut au cœur du système défensif de la lagune de Venise.

Mais, par dessus tout, quand on découvre le Grand Canale et ses gondoles, un sentiment de romantisme intemporel fait perdre la notion du temps présent. L’esprit se met alors à divaguer au point que l’on se prend à chercher le visage de Casanova derrière les masques de carnaval.

Revenir à la réalité n’est pas chose facile, surtout quand la dérision et l’esprit carnaval fait de nous de grands enfants.

Venise (Italie) – Janvier 2011

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